

Colloque / L'habitat parisien. Réhabilitation ou substitution ?
dernière mise à jour : 05/09/2012
Colloque HiCSA, Association « Paris Historique ,
École d’architecture de Paris-Belleville
L’habitat parisien. Réhabilitation ou substitution ?
les 2 et 3 juillet 2012
Auditorium, Galerie Colbert
Sous la responsabilité de Jean-François Cabestan
L’intérêt pour l’habitat des centres urbains constitués intègre désormais des périodes et des catégories patrimoniales qui se multiplient et se diversifient. À Paris, si les arrondissements centraux font l’objet d’une sollicitude devenue très consensuelle, cela ne veut pas dire qu’on réhabilite bien, ni qu’on ne détruit pas. On relève par ailleurs une préoccupation grandissante pour l’habitat des anciens faubourgs et de même que pour les réalisations de l’après-guerre. La deuxième mandature de l’équipe municipale en place depuis 2001 s’accompagne d’une intensification de la création de logements sociaux. Au même moment, la vente d’édifices appartenant à l’État signe la reconversion d’édifices de toutes sortes, voire d’îlots entiers, souvent malmenés au cours des âges. Très décriées, les opérations de pur façadisme sont sans doute en perte de vitesse, mais l’assujettissement de l’habitat traditionnel et contemporain aux logiques de la programmation, des standards et des normes actuelles ne se fait pas sans heurts. Parmi celles-ci, la résistance des structures au feu, l’accessibilité aux personnes handicapées, l’application du plan climat et de normes européennes – les praticiens se désolent de ces contraintes déjà très lourdes et souvent ennemies de la qualité architecturale dans les constructions neuves – représentent autant d’obstacles à la conservation des bâtiments anciens ou non, de leur substance historique, de leur qualité architecturale et, plus globalement de leur intérêt patrimonial. Souvent, on doute du bien-fondé d’opérations onéreuses, qui ne produisent pas non plus de beaux logements. Issue d’une logique qui était celle d’une modernisation à outrance et des trente glorieuses, l’habitude de reconstruire à neuf et de ne pas se confronter à l’existant habite toutes les catégories professionnelles que réunit le monde du bâtiment. Une méconnaissance très largement partagée pour la logique des édifices appartenant à un passé même récent induit une défiance généralisée vis-à-vis de l’héritage bâti, dont les qualités intrinsèques sont globalement méconnues. Trois ans après le séisme qu’a subi L’Aquila (Italie), le chef-lieu des Abruzzes offre un condensé d’une situation d’abandon emblématique et témoigne d’une interrogation réelle – ici à l’échelle d’un centre historique pourtant d’une qualité remarquable – quant à la possibilité de s’appuyer sur un existant même récent pour envisager le futur. L’ambition de ces journées d’étude est de faire qu’à la faveur du cadre universitaire, on parvienne à rassembler un échantillon d’acteurs représentatif. Maîtres d’ouvrages publics et privés, maîtres d’oeuvre, instances municipales (D.U., CVP) ou relevant du Ministère de la Culture (STAP, DRAC) chargées de la mise en valeur ou de la préservation du patrimoine urbain, membres des associations, historiens et amateurs, tous sont invités à enrichir cette manifestation de leur témoignages : succès, échecs, colères, doutes et interrogations. Outre les parisiens, on attend des correspondants qui viendront respectivement de Genève et également de L’Aquila. Ces derniers présenteront un documentaire sur leur ville, salué à la Biennale de Venise. Les séances en salle s’enrichiront de visite de chantiers et de cas d’espèce significatifs. Lundi, en fin de journée, on prévoit une visite du quartier de la Goutte-d’Or.
Programme
Lundi 2 juillet 2012 après-midi
14h00 / présentation des journées par M.-J. Dumont, P. Housieaux et J.-F. Cabestan
14h20 / Évocation du cas emblématique de L’Aquila, chef-lieu des Abruzzes :
Virginie Picon-Lefebvre, Luca Cococcetta, Iginio Tironi et Jean-François Cabestan
Projection de « Radici, L’Aquila di cemento »,documentaire de 52’ de Luca Cococcetta et Iginio Tironi, présenté à la Biennale de Venise à l’automne 2009
16h00 Pause
16h15 / La rénovation du quartier de la Goutte d’Or, par Pierre Housieaux, Maurice Culot (sous réserve), Olivier Russbach, président de l’association Cavé Goutte d’Or et Florent Tesnier, historien
17h30-19h30 / Visite du quartier de la Goutte d’Or ; équipements, logements et projets récents.Point de rencontre : métro Barbès-Rochechouart, à l’abri du viaduc, à l’est de la station.
Mardi 3 juillet 2012
9h30 / accueil
9h45 / Les infortunes du 22, rue Basfroi, par Jean-François Cabestan
10h15 / « La Commission du Vieux Paris : un observatoire des mutations urbaines », par Marie-Jeanne Dumont
10h45 / Actions et stratégies de la SGIM, par Catherine Languille, directrice de la maîtrise d’ouvrage et Olivier Imbert, directeur adjoint (sous réserve)
11h15 / Pause
11h30 / Réhabilitation et restaurations à l’hôtel de Mercy-Argenteau, 16, boulevard Montmartre, agence DTACC. Architectures, par Joachim Ganuchaud, architecte du patrimoine, chef de projet.
12h00 / Déconstruction-reconstruction du 84, rue René Boulanger, agence Schlachet, par Frédéric Schlachet, Paris 10e
12h30 / Reconstruction et réhabilitation de deux immeubles, à l’angle du boulevard de la Chapelle et de la rue d’Aubervilliers, agence Bigoni-Mortemard, par Antoine Mortemard de Boisse
Au fil de la matinée, prises de parole , commentaires, questions et réponses, Marc Bénard, Jean-François Legaret (sous réserve), Pierre Pinon et Oliver Russbach.
14h30 / Grands ensembles : l’espace et ses raisons, par Jean-Patrick Fortin, architecte et urbaniste
15h00 / Reconnaissance et identification de l’existant, par Hubert Lempereur, architecte, agence Attrapa etMultiple, Grenoble
15h30 / Pause
15h45 / La réhabilitation des immeubles années 70 de la rue du Vieux-Pont-de-Sèvres à Boulogne-Billancourt ; agence Eliet-Lehmann, pour Paris Habitat, par Denis Eliet et Laurent Lehmann, architectes
16h30 / Les défis de la réhabilitation de la cité-satellite du Lignon à Genève, par Franz Graf et Giulia Marino,architectes et (sous réserve) Sabine Nemec-Piguet, directrice de l’Office du Patrimoine et des Sites de l’État de Genève.
Prises de parole, commentaires, questions et réponses, Henri Bresler, Agnès Caillau, Paul Chemetov (sous réserve) et Jean-Michel Léger.
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